A LA RENCONTRE DES ARTISANS MINIERS DE NGAN-HA

Le projet fait le suivi des activités des groupes formalisés dans l’Arrondissement de Ngan-ha. Deux localités ont été sillonnées par l’équipe du projet afin d’impulser le dynamisme des exploitants dans la valorisation de la mine artisanale. Plus de 50 personnes touchées Mercredi dernier, le 02 septembre 2020 les artisans miniers qui opèrent dans le sable et l’argile ont échangé sur les politiques de redynamisation de leur groupe et de leurs activités.

Suivant l’itinéraire telle qu’élaborée par M. Darsalam Emmanuel (Chargé de suivi et de communication du projet), le programme prévoit l’échange avec les artisans à la chefferie de Vack puis une descente dans les anciens et nouveaux sites potentiellement identifiés. En ce qui concerne la localité de Gamboukou, il était question de se renseigner sur le fonctionnement des groupes de femmes d’argile et l’état d’avancement de l’organisation des GICs des hommes (GIC des exploitants de sable de Gamboukou). Arrivé à Vack, l’échange a essentiellement porté sur la bonne structuration du groupe. Prenant la parole à ce sujet, M. Darsalam demande le nombre de réunion tenu depuis la création du GIC auprès du Délégué (M. Hassan Bakari). Ce dernier répond en disant que le groupe a tenu une seule réunion depuis lors. Une réponse qui laisse perplexe le Chargé de renforcement des capacités du projet (M. Feumba) et invite les participants à mettre plus de sérieux dans leur groupe. Le comble, aucun membre n’a payé les frais d’adhésion ni versé les parts sociales. Les échanges ont permis aux missionnaires de sensibiliser ce nouveau groupe à être plus fonctionnel sur le terrain que sur le papier. La comptable du projet s’est chargée à les outiller sur le remplissage des kits du bureau qui leur ont été remis par le Chargé de suivi.

Le stagiaire communicateur qui faisait partie de l’équipe attire leur attention sur la visibilité de leurs activités via les Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication. Le Stagiaire Djouldé Marcus déclare se rendre disponible pour accompagner ce groupe pour une bonne communication de leurs activités.   Une descente dans les sites d’exploitation a été faite pour évaluation des ressources minérales de la localité.
Selon le secrétaire général du GIC « Sock-Na » responsable de l’exploitation des sites, la clientèle principale vient de Ngaoundéré ; le chargement d’un camion coute 15000 FCFA repartis comme suit : 3000 FCFA par camions reversées à la commune au titre des taxes et 1000 FCFA par camions qui reviennent au chef de village. Une quote-part est versée dans le compte du GIC et le reste reparti entre les membres. Bien que l’activité soit rentable, on déplore ici le manque de sérieux et de discipline des camionneurs, la destruction des barrières de pluie et la dégradation des routes menant sur les principaux sites ; des mesures sont cependant en voie d’être prises pour remédier à ces différentes insuffisances.


Rencontre avec les artisans miniers de Gamboukou

Il était principalement question ici de travailler avec les femmes potières et s’assurer du fonctionnement du groupe. Une quinzaine de femmes a répondu à l’invitation initiée par le projet. Il ressort que les femmes accordent un grand intérêt à leurs activités. La preuve, tous les membres ont payé leurs frais d’adhésion et parts sociales, les réunions se tiennent chaque quinzaine du mois précisément les vendredis. Le groupe des hommes par contre très incrédules et pessimistes dans leurs activités préfèrent s’investir plutôt dans l’agriculture et l’élevage que la mine artisanale.  Les potières de cette localité arrivent à subvenir à leurs besoins grâce à la fabrication des canaris, pots, marmites et vases. Chaque Dimanche, elles transportent leurs produits pour les revendre à Dang. Elles ont reçu les encouragements de l’équipe qui les exhorte en même temps de penser à l’épargne de leurs revenus et à une fabrication quantitative de leurs produits.

Le groupe des hommes a reçu des vives exhortations afin de rendre leur groupe plus dynamique comme celui des femmes. Marcus Djouldé (stagiaire projet)