L’urgence de la gouvernance de la mine artisanale

La mine artisanale du développement sont des minéraux à faible valeur marchande. les rétombées de ces minéraux sont quasi inexistentes du fait de la mal gestion de ces ressources et l'ignorance de la plus value des MdD par la chaine de valeur. Force de cela, le projet s'est montré comme véritable acteur de la promotion de la gouvernance locale en organisant un atelier d'imprégnation et d'appropriation des parties prenantes chargées de la valoriser ce sous secteur. Il a fallu deux jours au projet pour réunir les douze (12) responsables communaux afin de les capaciter sur la bonne gestion de leurs ressources minières artisanales. Du 27 au 28 octobre 2020, les responsables communaux de douze municipalités de l'Adamaoua (Maires, Secretaires généraux et receveurs municipaux), les SDE et les membres d'OSC se sont retrouvés pour organiser un atelier de renforcement des capacités de ces acteurs cibles.

La présence du représentant du Gouverneur de la région de l'Adamaoua, M. Mohamadou Abbo est venue matérialisée la détermination du gouvernement camerounais à assainir ce sous secteur et son accompagnement à l'endroit de la société civile.


Le Centre International d’Accueil et d’Echanges Inter Culturel situé au camp Norvégien de Ngaoundéré a permis aux participants de renforcer leurs capacités dans la gestion de leurs ressources minérales. L’objectif de la rencontre était de répondre par un enseignement andragogique adapté des participants sur des modules transversaux choisis collégialement et orientés sur des compétences dormantes qui ralentissent la proactivité de ces acteurs pour un choix de stratégie d’intervention concertée dans le sous-secteur des minéraux du développement dans les deux régions cibles du projet.

En outre, il était question d’accompagner les artisans miniers dans un processus de diversification, de professionnalisation et de valorisation du sous-secteur. Bref, du développement des infrastructures routières et immobilières. « Il y a des textes qui invitent les différents acteurs de la chaine de commande publique à utiliser ces matériaux dans les bâtiments publics. Notre contribution à cet atelier, c’est de donner des outils nécessaires aux élus locaux que sont les maires pour utiliser ces matériaux de manière efficiente parce qu’on se rendcompte que malgré les textes que le gouvernement a signés, ces matériaux sont encore peu utilisés dans les constructions », a reconnu Marcel Guidana, Responsable régional de la Mipromalo-Adamaoua par ailleurs intervenant.
Le partage d’un cas pratique mis en œuvre dans la commune de Tignère est venu réitérer la nécessaire collaboration entre le projet et les différents services afin d’implémenter le processus de gouvernance locale dans les communes cibles. Depuis la mise en œuvre des activités du projet dans les communes bénéficiaires, les fruits de l’accompagnement sont perceptibles. Au niveau communal, des politiques sont développées par les responsables communaux pour le recouvrement des taxes sur le transport des produits de carrières, la commune de Mbé par exemple recouvre par mois environ 1.200.000 soit 300.000frs par semaine. Du coté des artisans, ces derniers exercent désormais dans la légalité ceci illustré par la volonté de se constituer en GIC/Coopérative. De plus, la formation de ces acteurs prévu le projet dans les jours à venir, sera pour eux une opportunité de ne pas se limiter seulement à l’exploitation mais surtout à la transformation de leurs produits.

Emmanuel Darsalam

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